Focalisation / Présence attentive, pourquoi ?

En occident, dans notre vie courante et, encore plus, lorsqu'on fait des découvertes sur soi lors d'une thérapie, on traverse d'importants moments d'émotions.
Celles-ci sont un bon signe, quelque chose bouge en nous ... et si l'on est en psychothérapie c'est bien que l'on est d'accord pour bouger, n'est-ce-pas ?
Si ces émotions viennent au jour, c'est le signe que des défenses, des murs, que l'on avait inconsciemment érigés entre notre intérieur vibrant et notre conscience claire sont en train de se fissurer. La vie se fait sentir ! Le vivant cherche à s'exprimer !

Dans le cabinet du psychologue/psychothérapeute, tristesse, dégoût, colère, ont le droit de cité. Les larmes peuvent couler, la voix peut changer de registre ...
Mais en dehors, qu'en est-il ? Il faut tenir son rang d'individu bien socialisé ! On ne peut pas se lâcher sans dommage n'importe où, n'importe quand.
Il n'est pas toujours nécessaire de rester trop longtemps à fleur de peau, comme si nous n'étions plus mû que par ces émotions difficiles. De plus, celles-ci ne s'adressent pas à tout un chacun, il s'agit de notre réaction à une douleur interne.

Alors que faire ?
Déjà, il faut savoir que l'émotion est un ressenti corporel. Sauf certaines pathologies, nous pouvons les lire sur le visage d'autrui et il peut bien sûr les lire chez nous de même.
Par notre éducation, nous avons souvent appris à ne pas y faire attention et, du coup, nous avons souvent "oublié" quel "goût" elles ont. En accepter la présence est donc un premier pas à faire dans l'espace protecteur du cabinet thérapeutique. Et cette acceptation passe par une attention aux sensations corporelles, à l'expression intérieure de notre visage, à la pression intérieure dans le ventre, dans la poitrine, ... C'est le premier temps.

Le deuxième temps consiste à apprendre, à exercer, notre attention aux sensations paisibles de notre corps : respiration, vue, odorat, poids, etc. D'abord une focalisation, comme les exercices que je propose, puis un entraînement régulier jusqu'à devenir une habitude de présence corporelle paisible à notre environnement. 
Cet entraînement est particulièrement important pour les personnes qui se sont drastiquement coupées de leurs ressentis physiques, le plus souvent parce qu'elles ont été battues ou abusées physiquement dans leur enfance. En effet, pour supporter l'emprise physique d'un adulte, l'enfant apprend à "se couper" de son corps et grandit souvent avec cette dichotomie.

Le troisième temps consiste à retrouver cette sensation tranquille lorsque nous sommes perturbés par un élément soit extérieur, soit intérieur. Certes, cela demande de l'entraînement. En particulier l'habitude prise décrite en deuxième temps. En psychothérapie, je le propose parfois en fin de séance, lorsque les émotions sont très présentes. Cependant, c'est vraiment l'entraînement régulier qui donne des résultats.

À chaque difficulté,  émotion ou douleur intérieure, correspond un organe ou un circuit énergétique, qu'il s'agit d'apaiser ou de stimuler.  Si l'exercice de maladresse est intéressant pour se focaliser sur son corps présent et éviter les ruminations sur le passé et le futur, l'anxiété sera améliorées par l'exercice des couleurs

La "présence attentive"  est le terme employé par les Canadiens pour mindfullness, et je le trouve bien plus approprié que "méditation de pleine conscience" dont les termes ne font pas référence au corps.

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Commentaires

  1. Merci Véronique pour cet article éclairant. Tu as raison de replacer le corps du patient au centre du processus de changement. Le corps et ses émotions, si souvent oublié dans nombre de thérapies...

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