Manquer d'intimité
Les maisons sans séparations, quasi
sans portes intérieures, mettent à mal la recherche d’intimité : « Dans cette maison, on voyait tout […] J’entendais tout. Il y a des cloisons de
bois, ou de briques, mais j’entendais tout ce que faisaient mes parents […]
Chez moi, je n’avais pas de coins secrets. […] Chacun vivait constamment sous
le regard des autres dans cet espace où tout communiquait. » Plusieurs récits concernant des personnes souffrant d’anorexie rapportent des faits similaires : « aucune porte ne séparait les différentes pièces : au rez-de-chaussée se trouvaient un vestiaire, une salle d’attente, les bureaux professionnels de chaque parent, la cuisine et la salle à manger, le tout entourant le salon familial central. L’étage, en mezzanine carrée, comportait trois chambres à coucher […], deux salles de bain, toutes ces pièces étant ouvertes sur une galerie intérieure surplombant le salon du bas.»
Goldbeter Merinfeld, 2006; Barré, 1979
illustration : Mies van der Rohe
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