Ma Maison / Ma Mère

De nombreux auteurs voient les maisons comme des espaces protégés, des abris. L’habitat peut donc être ressenti comme un corps enveloppant, un ventre maternel (Jung). Harpman (1990) compare sa mère à une demeure, Frain, sa maison à sa matrice (2000). Teisson (2000) se ressent comme une caverne abritant sa fille pour toujours : « J’ai dix-neuf ans. À partir de ce matin, j’ai été enceinte pour toujours. Chauve-souris, ma fille est entrée dans ma caverne. ». Vigouroux (1996) compare la maison de Simon et en particulier sa chambre à un « corps enfin aimant d’une mère qui l’aime et qu’il aime ». Niki de Saint Phalle (1985) dit de son personnage géant de l’Impératrice (illustration) : « J’ai vécu pendant des années dans cette mère protectrice, Elle m’a servie comme centre pour mes rencontres avec l’équipe. C’est ici que nous buvions notre thé et café. Elle exerce sur tous une attraction fatale ». Michel Serres (2011) signale l’usage latin du même mot locus pour lieu et pour utérus.

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