Le domicile = un espace psychique
Au-delà de la simple question du «loger», la notion d’«habiter» renvoie à des dimensions relatives à l’être et à l’avoir. Il s’agit moins d’une adaptation à l’espace que de construire sa personnalité, laisser une empreinte sociale dans son logement, faire histoire. Il y a toujours dans l’habitat une empreinte résiduelle de l’être.
La notion d’espace est intimement liée au travail de construction identitaire, celui-ci passant notamment par un apprentissage des différents espaces définissant le sujet, son rapport aux autres et à la société. Quid de « l’extérieur-objectif », « l’intérieur des autres », « son propre corps », son « espace subjectif-interne » (E. Djaoui, 2004) ?
Les objets utilisés au sein de ce domicile «constituent autour de nous des sortes de cercles concentriques, éloignés ou lointains, qui sont comme autant d’enveloppes successives à travers lesquelles notre identité s’élargit vers le monde » (S. Tisseron, 2003). Ainsi le terme de « chez soi », s’il définit le versant intime et personnel de l’identité du sujet, évoque également les relations entretenues au-delà de cette sphère privée, avec un « soi » plus vaste. A. Ferrari

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