Trop ranger - Trop nettoyer ?

Certaines personnes sont assujetties à une méticulosité excessive dans le rangement ou l’agencement et le ménage, comme une manière de maîtriser absolument son environnement.

« En général, j’allais me réfugier dans ma chambre ou dans la salle de bains, là où les choses étaient silencieuses et stables. Les rideaux blancs, le dessus de lit avec ses petites fleurs violettes étaient toujours les mêmes. Les bibelots de mes innombrables collections […] soigneusement disposés sur ma commode, rangés, époussetés et réarrangés de manière obsessionnelle et compulsive, les livres et le petit nid dans lequel je me glissais, tout cela ne changeait pas. » (Hornbacher). 

H. Grimaud rapporte son obsession de la symétrie qu’elle met en œuvre sur son corps et dans son espace personnel. 
I. Caro, enfin seule dans son logement, le nettoie à l’eau de javel et le range de manière obsessionnelle. V. Pazzale se dit « acharnée du ménage », jamais satisfaite de son nettoyage. 
G. Bolle témoigne que sa fille « range sa chambre avec méthode et précision comme elle seule est capable de le faire. Elle veut que son royaume soit parfait ». 
Charlemaine rapporte le cas de Lucie qui ne s’endort que si ses affaires sont installées d’une certaine façon. 
D. Rolin affirmait que l’ordre de son logement lui était nécessaire pour se mettre à son travail d’écriture. 
« Je rangeais ma chambre quatre fois par jour … Avant la maladie, j’étais déjà particulièrement méticuleuse mais quand elle m’est tombée dessus, tout s’est amplifié. » (Justine)