Ma maison et moi ...
C’est
la maison qui constitue la seule représentation typique,c’est-à-dire
régulière, de
l’ensemble de la personne humaine. Freud, 1916
Un couple qui transporte pierre par pierre la demeure qu'il vient d'acquérir pour la reconstruire en un autre endroit, une fille qui démolit de ses mains la maison de sa mère, un homme qui consacre sa vie à se construire un donjon, une femme qui ne parvient jamais à se trouver une maison... Rien de ce qui se passe avec une demeure n'est innocent ou fortuit. "L'âme des Maisons" François Vigouroux (Pluriel PUF)
Il
y a des familles […] où le fils qui se marie habite avec ses parents et
reprendra la ferme, et le deuxième s’en ira […] et d’autres où les enfants,
même mariés, continueront à habiter sous le même toit […] et d’autres encore où
l’envol du nid se pratique dès la majorité. Il est des familles où les
générations cohabitent sous le même toit, d’autres où l’ainé garde la maison,
le château ou la ferme, et les autres s’en vont. A. Ancelin Schützenberger
De nombreux auteurs voient les maisons comme des espaces protégés, des abris. L’habitat peut donc être ressenti comme un corps enveloppant, un ventre maternel (Jung). Harpman (1990) compare sa mère à une demeure, Frain, sa maison à sa matrice (2000). Teisson (2000) se ressent comme une caverne abritant sa fille pour toujours : « J’ai dix-neuf ans. À partir de ce matin, j’ai été enceinte pour toujours. Chauve-souris, ma fille est entrée dans ma caverne. ». Vigouroux (1996) compare la maison de Simon et en particulier sa chambre à un « corps enfin aimant d’une mère qui l’aime et qu’il aime ». Niki de Saint Phalle (1985) dit de son personnage géant de l’Impératrice : « J’ai vécu pendant des années dans cette mère protectrice, Elle m’a servie comme centre pour mes rencontres avec l’équipe. C’est ici que nous buvions notre thé et café. Elle exerce sur tous une attraction fatale ». Michel Serres (2011) signale l’usage latin du même mot locus pour lieu et pour utérus.
Prendre RENDEZ-VOUS
Un couple qui transporte pierre par pierre la demeure qu'il vient d'acquérir pour la reconstruire en un autre endroit, une fille qui démolit de ses mains la maison de sa mère, un homme qui consacre sa vie à se construire un donjon, une femme qui ne parvient jamais à se trouver une maison... Rien de ce qui se passe avec une demeure n'est innocent ou fortuit. "L'âme des Maisons" François Vigouroux (Pluriel PUF)
Hunderwasser |
De nombreux auteurs voient les maisons comme des espaces protégés, des abris. L’habitat peut donc être ressenti comme un corps enveloppant, un ventre maternel (Jung). Harpman (1990) compare sa mère à une demeure, Frain, sa maison à sa matrice (2000). Teisson (2000) se ressent comme une caverne abritant sa fille pour toujours : « J’ai dix-neuf ans. À partir de ce matin, j’ai été enceinte pour toujours. Chauve-souris, ma fille est entrée dans ma caverne. ». Vigouroux (1996) compare la maison de Simon et en particulier sa chambre à un « corps enfin aimant d’une mère qui l’aime et qu’il aime ». Niki de Saint Phalle (1985) dit de son personnage géant de l’Impératrice : « J’ai vécu pendant des années dans cette mère protectrice, Elle m’a servie comme centre pour mes rencontres avec l’équipe. C’est ici que nous buvions notre thé et café. Elle exerce sur tous une attraction fatale ». Michel Serres (2011) signale l’usage latin du même mot locus pour lieu et pour utérus.
Prendre RENDEZ-VOUS
Commentaires
Enregistrer un commentaire